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Archéologie souterraine et Subterranéologues distingués

 


 

Archéologie souterraine et Subterranéologues distingués

 

 

 

 

BREUIL : Le « Pape de la Préhistoire » avait la grosse tête, c'est pourquoi n'ayant jamais pu coiffer la tiare il adopta le béret basque !

 

COHEN : Innocent aux mains pleines, un des inventeurs de Lascaux en 1940, le jeune Simon Cohen  aurait fait fortune, quelques années plus tard, dans le recyclage des épaves automobiles et mécaniques. Entre préhistoire et business le choix dut être douloureux. Une casse de conscience !

 

CONFUSION : Le patronyme du préhistorien périgourdin Denis Peyrony est passé à la postérité… non sans quelques déboires orthographiques car, de manière récurrente, il a été imprimé, sur bouffant, vergé ou alfa, avec la plus grande liberté ! Si  la première de couverture de l'ouvrage «  les gisements préhistoriques de Bourdeilles » publié chez Masson en 1932 sous les auspices de l'Institut de Paléontologie Humaine respecte l'écriture officielle du nom de l' auteur, Peyrony, on apprend, en revanche, avec Serge Maury  (Dordogne Périgord  Bonneton 1993) que derrière Denis Peyrony se cache un Denys Peyronnie dont, jusqu'alors, on ignorait l'existence. Le trouble du lecteur attentif ne fait que s'accroître quand il se réfère à l'index du « guide  Dordogne Périgord 1996 ».Peyrony y perd le redoublement de la consonne n et voit son i terminal castré par l'éditeur Fanlac du e qui le suivait dans la forme précédente. Plus étrange encore, dans son « Lascaux  ou la naissance de l'art » Georges Bataille loue les travaux  d'un Daniel Peyrony ( certainement un frère inconnu de Denis ou du fils de ce dernier Elie) montrant« la complexité d'outillages divers… » Tout cela, cependant, n'est pas bien grave ; l'œuvre de  Denis Peyrony  reste appréciée… On n'écrira pas Peyre honni avant longtemps. Quoique…

 

CONTES ET DECOMPTES  : Dans la grotte de Rouffignac MM Nougier et Robert se sont livrés, il y a près de 50 ans, à ce passionnant travail scientifique ; venir à bout de l'inventaire  exhaustif des griffades d'ours visibles sur les parois de la caverne. « Nous n'avons point voulu laisser à d'autres que nous-mêmes le soin diligent  de compter minutieusement ces griffades d'ours. Nous arrivons au total précis de 13.524.978 griffades » affirmèrent, avec l'autorité que leur conférait un statut éminent, les 2 préhistoriens. A raison d'une griffade décomptée par seconde il leur avait fallu 3744 heures,

soit 156 jours pleins pour obtenir ce résultat ! Heureusement qu'en 1956 Martine Aubry n'avait pas inventé la semaine de 35 heures sinon l'accomplissement d'un tel exploit aurait nécessite approximativement 2 ans . Ce qui aurait retardé d'autant la publication de telles conneries. Et on ose, aujourd'hui remettre en cause l'utilité de cette loi sociale !

 

COPPENS Yves : Paléo-anthropologue français. Débuta sa carrière en revendiquant la découverte de « Lucy » mise au jour par Donald Johanson. L'acheva en cautionnant scientifiquement l'exécrable « Homo sapiens » docu-fiction de  Jacques Malaterre.

 

FONT DE GAUME : A peine leur découverte annoncée par les Breuil, Capitan, Peyrony l'authenticité  des peintures préhistoriques de la grotte de Font de Gaume avait été fermement contestée par Moïse Teyssandier (« Barbasse ; souvenirs d'ou ouvrier périgourdin »Teyssandier 1928) qui, comme des centaines d'autres visiteurs avant lui, avait, sans les remarquer, parcouru à maintes reprises la cavité. Tout sincère  qu'il soit  on ne peut retenir ce témoignage : combien, si on les en informait,  contesteraient l'appartenance de notre communauté au camp de la démocratie… alors qu'au fronton de nos hôtels de ville et autres palais de justice trône depuis des lustres la fière devise de la République « Liberté, Egalité, Fraternité »

 

FORTUITE : La loi oblige à déclarer toute trouvaille archéologique fortuite ;  le but de cette disposition réglementaire serait d'assurer la protection et l'étude scientifique du site révélé et du mobilier mis au jour.     Vingt-deux ans après sa découverte la grotte de Jovelle, comme tant d'autres, reste ouverte à tous vents…et n'a pas donné lieu à la moindre investigation si elle a valu, en revanche, à l'inventeur, de nombreuses et sordides manifestations d'ostracisme et d'agressivité.     Il est des cas où il faut savoir garder opportunément le silence sur de nouvelles trouvailles !

 

FROMAGE : La liste est longue des livres, thèses, mémoires, communications, brochures, opuscules… consacrés à Lascaux. Mais parmi toutes ces productions combien y a-t-il de publications méritant un label de qualité ? 1%, à peine plus ! Les autres sont des « allégées » affichant jusqu'à 99% … de matière creuse.

 

GALLO-ROMAINS : Leur discipline s'étant officiellement structurée sous le régime de Vichy l'engouement des archéologues hexagonaux pour la civilisation gallo-romaine s'expliquerait-il par la connivence particulière de ces derniers avec la culture spirituelle et matérielle des premiers « collabos » historiques ?

 

GLORY : L'abbé Glory ne comptait pas que des amis ; on peut même dire que, dans le petit monde de la préhistoire, il avait affronté la rancœur, l'animosité ou l'agressivité de la majorité de ses collègues. Apprenant, à parution d'un article posthume, la découverte par ce dernier de gravures jugées paléolithiques dans la grotte de la Monerie plusieurs archéologues se répandirent en propos fielleux à son encontre. En 1986 l'un d'eux, universitaire toulousain d'origine périgourdine, vilipendait toujours, à ce sujet, le convers de Breuil décédé 20 ans plus tôt. Comme quoi, dans ce milieu, la haine vous sauve infailliblement de l'oubli !

 

LASCAUX : Après LASCAUX II bientôt LASCAUX III…Après Jean-Paul 1er, Jean-Paul II. Après Jean-Paul II pourquoi pas Jean-Paul Goude ?

 

LEROI-GOURHAN : Ethnologue et préhistorien français de renommée internationale disparu en 1986 . Sa dépouille scientifique fait l'objet, depuis cette date, d'une curée hors du commun. Pour ce qui les concerne ses pâles successeurs n'ont rien à redouter de semblable ! Pas assez consistants ! A leur décès il n'y aura rien à ronger…ou a mettre en pièces !

 

LIFTING: Calcin, « crasse des siècles », noir de fumée et graffiti avaient, petit à petit, altéré la lisibilité des peintures pariétales paléolithiques de la grotte de Font de Gaume. Pour tenter de leur faire retrouver leur fraîcheur initiale elles ont du subir, à partir de 1966, un très sérieux lifting. Réputé à hauts risques ce type ravalement, dont les bisons, rennes chevaux et mammouths ont été les cobayes, a franchi, depuis cette date, la barrière des espèces. Beaucoup de nos contemporains de tous sexes y ont désormais recours ; pour autant P.Vidal, un des maîtres d'œuvre de ce chantier expérimental, n'a pas été tenté d'ouvrir une clinique de soins esthétiques sur les rives de la Vézère. Dommage, car il savait jouer avec talent de « l'acide », du maillet et de la brosse, non pas à reliure mais à estomper du temps l'irréparable ouvrage !.

 

MOUSTERIEN : à cirer… Azilien du sang !

 

PERIGOURDIN : Le Périgourdin archétypal  ne serait pas armé d'une massue, comme le croyait le génial imprécateur en bondieuseries  Léon Bloy (*). Travaillant d'après nature, le sculpteur  Paul Dardé, fournit, en 1930, une représentation scientifiquement correcte de l' autochtone  dont le seul instrument contondant semble bien être la boite crânienne. L'absence de cerveau susceptible de subir des dommages à la suite d'un choc violent pourrait, selon les spécialistes, avoir favorisé cette utilisation opportuniste. (*) « dans Périgourdin il y a gourdin »

 

PEYRONY (D) : Le petit chien Robot est, nul ne l'ignore, l'inventeur de la grotte de Lascaux.  De même, celui des gravures de la grotte de la Mairie, à Teyjat, s'appellerait Denis Peyrony. En réalité c'est Pierre Bourrinet, le fouilleur attitré de la cavité qui mit au jour les magnifiques figurations animalières Magdaléniennes du site Nontronnais. Peyrony et Bourrinet étaient, tous deux, francs-maçons, ce qui induit ( ou mieux explique) la tendresse fraternelle que ces deux-là ont dû se vouer.

 

PREHISTOIRE : En Périgord on en fait toute une HISTOIRE…de gros sous

SECRET : La recette aurait-elle été emportée dans la tombe par le dernier Néandertalien de la Vézère ? Des décennies de recherches et de fouilles ne sont toujours pas parvenues à percer le mystère du temps de cuisson de l'œuf à la Mi coque !

 

S.H.A.P : d'un double point de vue culturel et sociologique ne relève pas plus de l'histoire que de l'archéologie mais, bel et bien, de la paléontologie. La SHAP ou Jurassic park rue du plantier !

Silexine : Pas d'ambiguïté malséante, s'il suit l'homme à la trace, comme nous l'apprend le long article, ainsi titré, qu'Hélène Rouquette-Valeins lui consacre dans Sud-Ouest édition du 29/5/2006, c'est que Serge Maury, l'archéologue départemental de la Dordogne, est un vrai pistard des mœurs et us et coutumes de nos ancêtres du paléolithique !

                     Loin d'être une fashion victime de la peopleisation médiatique qui, passant dorénavant des politiques aux fonctionnaires, ravage tous les milieux, Serge Maury, soucieux d'éduquer les générations montantes, donne, modestement, presque à contre-cœur sans doute, son parcours en exemple.

                     Grace au papier de notre consœur nul n'ignore plus aujourd'hui les détails de l'itinéraire initiatique que dut emprunter le jeune Serge pour parvenir à transformer en appointements coquets un matériau aussi vulgaire que le silex. Une performance relativisant toutes les recherches de Nicolas Flamel et qui méritait bien un coup de chapeau dans les pages France de notre confrère de la rue de Cheverus.

                      L'irrésistible ascension sociale du futur Monsieur Archéo du CG24 doit beaucoup aux rencontres et aux amitiés. Issu « d'une famille d'agriculteurs traditionnelle » le jeune garçon aurait pu se contenter, en guise d'avenir professionnel, de la vie aisée d'un bénéficiaire des subventions de la PAC ; C'était faire fi d'ambitions plus élevées que ne tarda pas à déceler chez « cet esprit éveillé » le curé de Saint-Antoine-de-Breuilh. Ce saint homme de prêtre poussa le jeune Serge, malgré les réticences initiales de ses parents, à poursuivre ses études. Dans l'austère établissement religieux qu'il fréquenta, la passion de la connaissance de notre plus ancien passé s'éveilla avec la découverte d'une collection de silex taillés oubliée dans les combles de son lycée. Membre fondateur d'une troupe artistique qui ravissait de chants et de théâtre les détenus de la maison d'arrêt, il fait, à l'occasion d'un spectacle, la connaissance d'un visiteur de prison … qui n'est autre que le père de Jean-Michel Geneste le futur conservateur de Lascaux. Le destin du jeune homme se précise ; devenu éducateur spécialisé, il consacre ses soirées, à l'âge ou tant d'autres s'étourdissent dans des lieux de plaisirs, à fortifier ses connaissances en matière de préhistoire. L'été venu il ne fréquente pas les plages à la mode préférant s'investir dans les fouilles que des chantiers locaux proposent. À cette époque de sa vie, Serge a su conforter son réseau relationnel… et soudain, en 1983, ses amis, unanimes, l'incitent à faire acte de candidature pour le poste d'archéologue départemental qui va être créé par le Conseil Général socialiste de ce terroir qui va bientôt devenir, par la grâce de publicitaires inspirés, « Le pays de l'homme.

                     Face à des concurrents expérimentés et surdiplômés, l'humble travailleur social n'avait apparemment aucune chance de l'emporter. La botte secrète du candidat fut d'être en phase avec le discours de l'époque qui invitait la collectivité à se réapproprier son patrimoine. Un coup de Jarnac imparable dans la France Mitterandolâtre d'alors !

                     Exit les challengeurs ! Serge ne reste pas les deux pieds dans le même sabot. Deux ans plus tard il conçoit une exposition, à la cité des Sciences de La Villette, destinée à montrer aux scolaires comment fonctionne la recherche archéologique. Elle lui vaut les félicitations du ministre. L'amorce d'une démarche pédagogique qui le conduira à faire, des années durant, d'innombrables séances de démonstration de la taille du silex, enregistrées, avec un époustouflant réalisme, sur support vidéo.

                     À quelques encablures d'une retraite bien méritée, l'archéologue départemental se retourne sur son passé pour mieux appréhender l'avenir.  Oubliées les années de solitude passées dans son petit bureau étriqué… aujourd'hui il est entouré dans son service d'un personnel presque (?) pléthorique… des gens, certainement, qui, eux aussi, avaient des amis, qui vont s'atteler, paraît-il, avec le boss, à « mettre sur pied, avec la Croix-Rouge, des modules de formation pour des infirmiers psychiatriques à partir de la représentation de la mort et des maladies dans les sociétés préhistoriques. » Leur façon de trouver dans le passé du sens pour la vie d'aujourd'hui. 

 

 

SOUPÇON : Injustement accusée du meurtre de la Lame Etranglée la Pointe Solutréenne est à cran !

 

STRATIGRAPHIE : Rares sont les disciplines où des scientifiques jalousent un de leurs confrères qui en tient une bonne couche !

 

TECTIFORME : le poisson était le signe de reconnaissance des premiers chrétiens ; le tectiforme est devenu celui des S.D.F !

 

VENUS DE LAUSSEL :  Est-ce à dire qu'à cette époque on s'empiffrait déjà de foies gras en Périgord ?

 

VENUS DE SIREUIL : Dans les rues du village exclusivement en juillet ou en août !

 

VENUS DE TURSAC :   Auteur d'un portrait de la vénus de Tursac Bernard Buffet eut été un artiste incompris. Si le plasticien Périgordien qui a sculpté la célèbre statuette de calcite s'était désisté Maillol aurait pu, tout  aussi bien, s'en charger. Les « canons » de la stéatopygie n'ont pas transformé la Vénus de Tursac en « Canon ».  Hottentote la Dordognote ?

 

 

VEZERE : Cette  rivière « Unescosienne» a vu passer, depuis la fin du XIXème siècle, plus de vrais maquereaux et d'authentiques requins que de saumons pendant tout le paléolithique supérieur ! Ces cent dernières années les populations de brêmes et de tanches ont également explosées, dans ses eaux et sur ses berges ! Ces espèces là ne seraient pas en péril assurent les spécialistes de la « faune »… et de la langue verte !

           

VOILE : Dans une grotte un mince film de calcite assurerait, aux yeux du béotien, l'authenticité paléolithique de la peinture pariétale qu'il recouvre ; pour tromper son monde le port du voile, de la kippa, de la croix ou de tout autre colifichet  est… amplement suffisant !

 

 

 

 

 

A suivre…

 

 



03/06/2006
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